Témoignages
Vous pouvez vous aussi apporter votre témoignage sur votre expérience avec les drogues. Ainsi vous pouvez inciter d'autres personnes à ne pas en prendre.
J’apporte mon témoignageseptembre 2021 Témoignage d'un ancien alcoolique originaire du Maroc :
À son arrivée en France, il avait 24 ans et il n'avait jamais bu.
Il commença son nouveau boulot, et son premier jour était le jour du beaujolais.Toute l'équipe s'était mis une biture pas possible, et se retrouvait avec la tête dans le sac le lendemain matin, sauf lui qui était frais comme un gardon car il s'était abstenu de toucher à l'alcool.
On lui a alors fait la remarque « t'inquiète, on va te faire boire ».
Ça n'a pas manqué.Ça commence par l'alcoolisme mondain : il y a toujours des occasions pour fêter quelque chose, donc toujours des occasions pour boire.
Les années passaient, et il était arrivé à un stade où sa consommation d'alcool était très problématique.
Il décida alors d'arrêter totalement sa consommation d'alcool, et cela a duré pendant six ans.
Puis à l'occasion d'un anniversaire, il décida de céder pour un petit verre.
Il s'était dit qu'il garderait le contrôle, qu'il ferait attention à surveiller sa consommation pour ne pas retomber.Mais l'alcool reprit le dessus et il ressombra.
Pendant deux ans, il consommait l'équivalent d'un litre de whisky par jour.
« À 2h du matin, tu regardes une bouteille bientôt vide, et mécaniquement, automatiquement, tu réfléchis à l'itinéraire le plus rapide pour aller à l'arabe du coin et racheter des munitions. Tu cherches constamment des solutions pour trouver des thunes pour racheter de l'alcool. »
Il se rendit à l'hôpital, et le médecin lui dit très fermement : « soit vous arrêtez totalement votre consommation définitivement, soit vous continuez comme vous faites actuellement et je vous laisse un an. »
Pas besoin de médicaments, la simple menace de mort lui suffit à tout arrêter du jour au lendemain.
Ça fait maintenant 10 ans qu'il est abstinent, mais il continue de se sentir menacé de rechuter à tout moment.
Pour lui le combat n'est pas terminé. Et il ne se terminera probablement jamais.
« On parle de l'alcool festif, on dit qu'untel a l'alcool joyeux ou l'alcool moribond, etc. C'est de la merde tout ça, y a qu'une seule chose : l'alcool. Tout le reste, c'est des excuses pour déguiser notre consommation, pour nous empêcher de voir qu'on a un problème. »
juillet 2020 J'ai commencé à me droguer à l’âge de 16 ans. J’ai commencé par le cannabis, puis le speed, puis l’héroïne.
Je me sentais bien aux premières prises. On ne prend pas conscience tout de suite du mal que l’on va se faire. Je me disais "je suis forte, j’arrête quand je veux".
Mais très vite le discourt change. C’est la drogue qui nous tient. Ça coûte cher, mais l'effet de manque déclenche des crises où tu veux tellement retrouver la même sensation que tu en reprends, et tu en reprends...
Arrive le moment où je n'avais plus d'argent, donc j'ai commencé à me prostituer... jusqu’à un jour où on m’a retrouvée sur un banc. Je devais avoir 21 ans et là j’ai pris conscience que c’était plus possible. J’ai ensuite été traitée avec de la méthadone pendant 4 ans, mais ce qu’il faut savoir c’est que c’est une drogue aussi. Donc dur d’arrêter...
Mais j'ai quand même réussi à arrêter, et en voici la raison : il y a 9 mois de cela, j’ai perdu mon compagnon, ma moitié. Moi j’étais clean, mais lui prenait de la cocaïne et du crack. Aujourd’hui il ne peut pas témoigner car je l’ai retrouvé mort dans mon lit alors qu’il se disait invincible, alors qu’il m'avait promis d’arrêter - ce qu’il a fait. Mais il en a repris juste une fois... ce fameux soir. Et voilà pourtant quelqu’un de très fort mentalement, intelligent, qui travaillait... donc ça peut arriver à tout le monde.
Ne jamais commencer ! Je suis passée par là, je l’ai vécu ! Avec ça, il me laisse avec un petit garçon ; pensez à tout ça ! Je sais que le sevrage est une épreuve très difficile, mais imaginez-vous le jour où il sera trop tard. Moi j’ai la vision de mon seul amour étendu dans le lit, le visage bleuté, et je peux dire que c’est une image que j’aurais jusqu’à ma mort. Tous les soirs je ferme les yeux et je vois les siens ouverts, sans vie, dans ce lit où la mousse et le vomi cachent sa bouche que j’aimais tant.
janvier 2020 Quand j'avais 21 ans, nous étions un petit groupe parti faire la fête en Bretagne. L'une des personnes, que je ne connaissais pas, nous avait proposé lors d'une soirée de tester de l'huile de cannabis sur un sucre, à ingérer. Pour nous, cannabis était égal à drogue douce. Nous ne nous sommes donc pas méfiés.
Peu après, j'ai commencé à voir les perspectives se déformer autour de moi et à ressentir fortement ce qui se passait dans mon corps, c'était vraiment angoissant. L'une des filles a très vite fait un bad trip, elle était affolée. J'ai tenté de me calmer, de ne pas céder à la panique pour ne pas avoir de mauvaise expérience comme elle. Puis nous sommes sortis et j'ai perdu conscience de ce qui se passait dans la rue : je traversais les routes n'importe comment, faisais n'importe quoi, j'étais dans un monde irréel dont j'avais l'illusion d'être la seule maîtresse.
Cet état a duré plus de douze heures, je ne pouvais pas l'arrêter. Je me suis réveillée dans une chambre d'hôtel sans savoir ce qu'il m'était arrivé, mes amis avaient disparu et le type de l'hôtel m'a dit que c'est quelqu'un qui m'avait amenée là.
J'ai un trou de mémoire total de ces quelques heures, je ne sais pas qui m'a amenée, je ne sais pas ce que j'ai fait durant cette période.
Je n'ai pas voulu revoir mes amis, je n'ai pas repris de drogue. Pourtant, six mois plus tard, j'ai eu un énorme flashback (heureusement j'étais chez moi), comme si j'avais repris de cette huile. Ça a duré au moins 30 minutes, et il m'était impossible d'en contrôler les effets, je n'arrivais plus à penser clairement. Elle était encore là, coincée quelque part dans mes cellules. C'est là où j'ai pleinement pris conscience du côté dépendance de ces substances. Cela m'a encore plus renforcée dans ma décision de ne plus jamais reprendre de drogue.
septembre 2019 J'ai reçu votre brochure sur le cannabis et ayant une expérience de toxicomanie j'aimerais témoigner pour que les gens ne commencent pas la drogue et qu'ils ne se laissent pas avoir par l'illusion de bonheur qu'elle donne.
J'ai commencé à fumer du cannabis à 19 ans car je n'arrivais plus à faire face aux souffrances d'une dépression suite à des problèmes familiaux. L'impression que je ne pensais plus à rien et que je me sentais bien m'a convaincue d'en prendre encore et encore. J'ai fumé jusqu'à 5gr par jour tous les jours.
Effectivement mon dealer faisait tout pour être mon ami et que j'ai confiance en lui. J'ai fait plusieurs tentatives de suicide en lien avec la dépression sans penser que la marijuana accentuait celle-ci jusqu'au jour où ma vie a vraiment commencé à basculer.
Je suis allée en hôpital psychiatrique mais je ne leur ai pas dit que je fumais des joints par honte. Ils m'ont prescrit un traitement qui contenait du Xanax et en abusant de cet anxiolytique j'ai volé des magasins, des gens pour pouvoir m'acheter de la marijuana. Je me sentais plus forte que tout et téméraire. Je me suis prise deux ans de sursis pour vol.
J'ai continué à fumer en revendant mes affaires, en faisant du chantage à ma mère pour qu'elle me donne de l'argent et je me suis prostituée. Je paniquais si je n'en avais pas. Je suis tombée au plus bas durant ces années (jusqu'à 24 ans) jusqu'au point où je me fichais de mourir tellement je haïssais la vie.
Je suis allée à une soirée en boite et j'ai pris du LSD, de l'alcool, du cannabis et de la cocaïne. J'ai passé deux semaines enfermée chez moi car j'avais des délires, je n'osais plus sortir, j'étais persuadée que j'étais célèbre et que les gens me reconnaîtraient, quand j'entendais un hélicoptère je pensais que c'était des paparazzis, puis j'ai eu des hallucinations visuelles sur mon portable, j'étais sûre qu'on me piratais, je croyais que ceux qui faisaient ça venaient la nuit sur le parking devant chez moi avec leurs voitures en faisant rouler le moteur pour me faire peur.
Un soir, j'étais sûre que la personne que je croyais être mon hacker allait venir me tuer. Je suis restée assise pétrifiée toute la nuit jusqu'à 6h du matin où tel un fantôme je suis arrivée au commissariat pour porter plainte contre cette personne.
La police a bien vu que j'étais terrorisée et livide. Ils ne m'ont pas cru et ils m'ont emmenée à l'hôpital. J'étais d'accord car je croyais avoir raison et pouvoir le prouver.
La drogue vous donne une autre personnalité, vous ne vous rendez pas compte que vous n'êtes plus vous-même et les pensées que vous avez vont avec cette autre personnalité. C'est désormais elle qui guide vos actes et choix et à ce moment-là il est déjà trop tard.
C'est vicieux donc ne touchez jamais à la drogue. Vous pourriez peut-être tuer quelqu'un même si là, maintenant, ça vous semble impossible.
Je souhaite rester anonyme. Merci de m'avoir lue j'espère que ce sera utile pour d'autres.
juillet 2019 Je me drogue principalement à la cocaïne et à la kétamine. Ces consommations excessives ont eu un impact énorme sur moi. Je suis passé par la dépression, mon visage à changé, je suis pâle, les yeux creusés, mon corps est constamment fatigué et des tâches rouges apparaissent dessus.
Je suis suivi par un psychiatre et je suis sous antidépresseurs. J'ai gâché ma vie et j'ai gâché celle de ma mère car elle est en angoisse constante.
Je suis resté totalement bloqué pendant 1 mois après une prise d'amphétamines, il était impossible pour moi de dormir. J'ai donc dû prendre des somnifères. Aujourd'hui, à chaque prise de drogue, je prends ces mêmes somnifères pour m'aider à dormir. J'ai loupé des semaines de travail car impossible pour moi d'aller travailler.
Aujourd'hui, la seule solution pour que je sorte de ce cercle vicieux est de partir et de couper définitivement les ponts avec mon entourage. J'ai essayé une fois et ça n'a pas marché.
Il suffit d'une prise pour gâcher votre vie, alors ne touchez jamais à ça. Ça paraît cool et détente, mais ce n'est juste qu'une bombe à retardement avant votre dernier souffle. Si je pouvais changer le monde, la drogue n'existerait pas, ce mot n'existerait plus.
Je souhaite rester anonyme, mais je souhaitais écrire ces quelques mots et les partager avec vous. Soyez fort, soyez heureux et n'oubliez jamais que des personnes vous aiment et que la drogue non.
juillet 2018 Je n'ai jamais touché à la drogue, mais j'ai assisté à un triste spectacle avec un ami qui lui était dépendant à l'alcool et au cannabis.
Nous étions en vacances et nous passions un formidable moment tous ensemble.
Puis je vois mon ami se rouler un joint. J'essaie de l'en dissuader, et ma parole ! Il a commencé à devenir hystérique ! On aurait dit que je kidnappais son enfant !
Finalement, j'ai réussi à attirer son attention sur autre chose que la défonce à laquelle il tenait tant, et il a mis son joint de côté.
Mais un peu plus tard, je le voyais enchaîner cigarettes et bières (alors qu'il s'était déjà bien bourré la gueule toute la soirée).
Il avait toujours quelque chose dans la main : soit une clope, soit une bière. Et il était très fébrile et stressé.
Quand finalement il s'est séparé du groupe pour aller fumer son joint dans son coin, il a commencé à devenir vraiment inquiétant.
Il s'est d'abord disputé avec une amie parce qu'elle l'empêchait de faire fumer un joint à un ami qu'on venait de se faire.
Puis nous sommes rentrés à l'hôtel et je partageais la chambre avec lui. J'avais peur pour moi.
Je l'entendais rire sans raison et répéter "ah putain je suis trop bien, là".
Il avait les yeux complètement éclatés et rouges, souriait bêtement, et était obsédé par mon avis concernant cette amie avec qui il s'est disputé, persuadé qu'elle lui en voulait personnellement.
Après ce séjour au Maroc, je me suis vraiment rendu compte que malgré sa façade de "tout va bien, je vais bien, l'herbe est inoffensive", j'ai clairement vu qu'il n'allait pas bien dans sa vie.
Il avait des problèmes avec le sexe, avec lui-même, avec ses relations, avec l'alcool, il n'arrivait pas à garder les idées claires et pouvait rester obsédé avec des pensées pendant plusieurs jours.
Aujourd'hui, j'ai cessé de le fréquenter car je ne sais pas si je peux lui faire confiance.
Je ne sais pas s'il était comme ça avant de commencer la drogue, mais une chose est sûre : son état empire quand il en prend.
juin 2018 Je n'ai pris qu'une seule fois du cannabis de toute ma vie. C'était à une soirée.
Après avoir tiré sur mon joint, j'ai commencé petit à petit à perdre le contrôle de mon corps. Quelques instants plus tard, j'étais littéralement paralysée. J'étais incapable de bouger !
J'étais pleinement consciente, mais mon corps ne répondait plus.
Une chance que personne n'en ai profité pour abuser de moi.
C'est une sensation absolument terrifiante de savoir que tu ne peux rien faire si jamais il t'arrive quelque chose.
Je n'y ai plus jamais retouché et n'y retoucherai plus jamais, cette horrible expérience m'a largement suffit.
mars 2018 J’ai pris des champignons magiques 15 fois environ et je m’aperçois que je ne trip pas normalement... Je le sais, mais quand on est un tox, on continue... Je m’ennuie car pas assez d’hallucinations... Je reste sur terre, je me demande où sont les hallucinations, je tape du poing contre les murs car ça ne bouge pas suffisamment...
Et je me souviens quelques jours plus tard, alors que je jouais à un jeu vidéo sur PC, je me suis senti mal pendant quelques secondes... D’un coup comme ça sans raison apparente... Je me demande ce qui se passe... Sans comprendre...
Quelques jours après, je commençais à avoir des hallucinations la nuit... Les objets devenaient flous, s’assombrissaient et disparaissaient... J’avais des flashs, des visions, des sensations mentales TRÈS désagréables...
Douleurs aux nerfs optiques comme si on vous les tenaillait... Douleur à la nuque en permanence... Au cerveau aussi, comme si mon cerveau était compressé.
Je me dis que je deviens fou, que je vais en crever, je me tape la tête contre les murs, je n'ai plus d’énergie, j’ai tout le temps chaud moi qui aime le froid...
Je ne me regarde pas dans le miroir car je ne vois pas mon VRAI visage... Ma tête change d’apparence, je vois mon cerveau, mes globules blancs et rouges circuler dans les veines. De temps en temps les couleurs seront TRÈS intenses. Des fois je revis des trips violents... Du genre couleurs très intenses et sensations de tournoyer... Parfois sensation que mon corps est plus léger... Et aussi sensation mentale atroce... Là, je suis habitué maintenant, tout bouge en temps réel, j ai l’impression de ne pas être là...
J’en ai marre, je pense au suicide... Ma vie est foutue !
juin 2017 En ouvrant ma boîte aux lettres ce matin, j'ai trouvé l'un de vos livrets informatifs "La vérité sur le CANNABIS".
Mon fils est un utilisateur régulier de cette substance et je ne le reconnais plus depuis qu'il a commencé... Il ne veut plus rien faire, ses notes ont dramatiquement chuté (IL PASSE SON BAC CETTE ANNÉE !) et il ne veut pas écouter nos conseils, à ma femme et moi, à ce sujet. Nous sommes face à un mur.
Je lui ai donné votre livret dans l'espoir qu'il redevienne enfin lui-même. Malgré qu'il nous ait assuré qu'il "ne lirait pas cette merde", je pense que cela a eu un impact sur lui et freinera un peu sa dépendance.
L'un de ses amis appelle souvent mon fils pour le rejoindre afin de "couler une douille". Ma femme et moi ne savons pas ce que cela veut dire, nous pensons que cela a un lien avec la drogue ! Pouvez vous nous éclairer à ce sujet afin que nous puissions le protéger de la drogue ?
Enfin, nous avons peur que, comme le témoignage de Christian (p.15), notre fils s'injecte de l'héroïne parce que le chichon ne lui suffira plus.
Pouvez-nous nous envoyer vos autres fascicules (le cannabis, l'alcool, l'ecstasy, la cocaïne, le crack, la cristal meth, la méthamphétamine, les drogues par inhalation, l'héroïne, le LSD, l'abus de drogues sur ordonnance) afin que nous lui donnions ?
Nous vous remercions de l'aide que vous apportez à notre fils et à notre famille. Cordialement.
mars 2017 Quand j'étais étudiant, tous mes potes fumaient de l'herbe.
Un soir, ils ont fait une fête à laquelle je n'ai pas pu venir.
Ils avaient préparé des space cakes (gâteaux contenant du cannabis) et en avaient tous consommé.
Ils ont eu un bad trip général, et le lendemain, ils se sont tous retrouvés à l’hôpital.
Quelques jours plus tard, sans se consulter, tous avaient pris la décision d'arrêter le cannabis.
mai 2016 J'ai des problèmes d'alcool. Je fume également.
Ma vie professionnelle devient de plus en plus difficile à gérer.
Mon copain boit aussi et c'est difficile pour moi de m'en sortir seule. Une amie m'a parlé de votre association. Si vous voulez bien m'envoyer une documentation.