Danser avec la mort ?
L’ecstasy est illégale. En France, le trafic d’ecstasy fait l’objet d’une pénalisation sévère qui s’est durcie depuis la fin des années 1980 : les peines encourues peuvent aller jusqu’à la réclusion criminelle à perpétuité et une amende de 7,5 millions d’euros. En 2003, plus de 798 personnes ont été interpellées pour trafic ou usage d’ecstasy ; plus de 2 millions de comprimés d’ecstasy et 0,3 tonne d’amphétamines ont été saisis en France (19 millions de comprimés dans les pays de l’Union européenne).
En France, le nombre de personnes âgées de 12 à 75 ans ayant consommé de l’ecstasy au moins une fois dans leur vie est estimé à 500 000, dont 200 000 usagers au cours de l’année.
L’ecstasy est une drogue de synthèse extrêmement dangereuse quand elle est mélangée à de l’alcool, et elle fait des ravages. Des jeunes sont morts parfois après une seule dose. Depuis 1994, quand l’ecstasy est devenue la drogue des boîtes de nuit et des « raves », les incidents signalés par les services des urgences ont augmenté de plus de 1200 %.
Voulez-vous vraiment participer à ce genre de teuf ?
Niki pensait, comme la plupart des jeunes qui vont dans les raves, échapper à ses problèmes et passer un bon moment. Elle avait projeté d’y passer la nuit avec ses amis.
L’un d’entre eux avait une bouteille d’ecstasy liquide dans sa voiture et ils ont commencé à en prendre. Bientôt la drogue a commencé à agir et Niki a dansé, dansé et dansé, bien au-delà de ses limites habituelles. Comme l’un de ses amis l’a raconté plus tard à la police : « Niki ne sentait plus rien. »
Le lendemain matin, Niki était morte. L’ecstasy l’avait emportée.
« Ça ne m’arrivera pas. Pas à moi... » Qu’en savez-vous réellement ? Voulez-vous vraiment courir le risque ?
Dans une rave-party, j’ai vu un type bourré d’ecstasy répéter pendant des heures : “Je suis une orange, ne me pelez pas, je suis une orange, ne me pelez pas.” Un autre type se prenait pour une mouche et n’arrêtait pas de se taper la tête contre une vitre.
Liz