Statistiques internationales
Tous les jours aux États-Unis, 2500 jeunes (entre 12 et 17 ans) consomment de façon illégale un analgésique pour la première fois. L’utilisation illégale de psychotropes, plus répandue aux USA, est toutefois un problème dans beaucoup de régions du monde, comme l’Europe, l’Afrique australe et l’Asie méridionale.
En France, 15,1 millions de personnes âgées de 12 à 75 ans (sur environ 46 millions, c.-à-d. presque 1 sur 3) consomment des psychotropes de façon illégale, plus que l’ensemble de ceux qui consomment du cannabis, de l’héroïne, de la cocaïne et de l’ecstasy.
La consommation illégale de psychotropes en France sur une période d’un mois a montré qu’un peu moins d’un dixième des jeunes âgés de 17 ans étaient concernés.
Les résultats de l’enquête ESPAD (projet d’enquête des écoles européennes sur l’alcool et autres drogues) montrent qu’en moyenne, 8 % des étudiants âgés de 15 à 16 ans dans 35 pays européens avaient consommé illégalement des tranquillisants ou des antidouleurs.
Une enquête de l’institut suisse de la prévention de l’alcoolisme et de la toxicomanie en 2008 a constaté que 3,1 % des garçons de 15 ans avaient déjà consommé de façon illégale des psychotropes, alors qu’il n’y en avait que 1,8 % en 1990.
La consommation illégale de psychotropes est en pourcentage la plus grande cause de décès du fait d’overdose. Parmi les 22 400 décès dus à une overdose aux USA en 2005, les antidouleurs opioïdes étaient la drogue la plus généralement trouvée, représentant 38,2 % de ces décès.
En 2005, 4,4 millions d’adolescents (âgés de 12 à 17 ans) aux USA ont admis avoir consommé des antidouleurs prescrits et 2,3 millions prenaient un stimulant sur ordonnance tel que la Ritaline. 2,2 millions de personnes ont consommé des drogues sans ordonnance telles que du sirop pour la toux. L’âge moyen de ceux qui en consomment pour la première fois est maintenant entre 13 et 14 ans.
Les dépresseurs, les opioïdes et les antidépresseurs sont responsables de plus de décès par overdose (45 %) que la cocaïne, l’héroïne, la méthamphétamine et les amphétamines (39 %) réunies. On observe la même tendance dans les taux d’hospitalisation pour consommation illégale de substances et d’hospitalisation d’urgence pour overdoses.
D’après les enquêtes, près de 50 % des adolescents croient que les médicaments psychotropes sont beaucoup plus sûrs que les drogues illégales de la rue – 60 % à 70 % d’entre eux disent que l’armoire à pharmacie chez eux est leur source d’approvisionnement.
Selon le Centre national sur la toxicomanie et l’usage illégal de substances de l’université de Colombie, les adolescents qui consomment des psychotropes de façon illégale sont deux fois plus susceptibles de consommer de l’alcool, cinq fois plus susceptibles de consommer du cannabis et douze à vingt fois plus susceptibles de consommer des drogues de la rue telles que l’héroïne, l’ecstasy et la cocaïne que les adolescents qui ne consomment pas de psychotropes de façon illégale.
En 2007, la DEA a constaté que la consommation illégale de l’antidouleur Fentanyl avait tué plus de 1000 personnes cette année-là aux USA. Il est 30 à 50 fois plus puissant que l’héroïne.
Je me suis rendu compte que je consommais régulièrement de plus en plus de Xanax. J’ai pris congé pour en finir avec ça. J’étais en manque et je ne savais pas que j’étais intoxiquée. Pendant quatre jours et quatre nuits, je suis restée clouée au lit. Je ne pouvais ni manger ni dormir. Je vomissais. J’ai eu des hallucinations.
Vers le troisième jour sans Xanax, mes mouvements étaient mal coordonnés et je perdais mon équilibre, je me cognais partout. Le quatrième jour environ, j’ai vraiment commencé à m’inquiéter quand des tremblements sont apparus.
Patricia